
Certains prédisent la fin du cacao. Cependant, le Cameroun ne nous laisse pas envisager la mort du chocolat de si tôt. En effet, la saison 2012 se veut productive pour deux raisons: Il y a d’abord l’accroissement des vergers car depuis 2007, 18 000 hectares de plantations nouvelles ont été dégagés dont 3 600 ha au cours cette saison. De plus, ces parcelles sont mieux entretenues et cela devrait permettre de minimiser les pertes liées à l’écoulement vers les centres de séchage mais il y a surtout 5 millions de plants de cacao qui ont été produits et distribués cette année. Le Cameroun s’affirme alors de plus en plus dans la production du cacao d’autant que la nouvelle variété de cabosse produit plus rapidement (en moins de deux ans) que les anciennes.
Toutefois, les capsides attaquent encore et toujours les plants. Ces parasites représentent la menace la plus dangereuse pour les vergers et font ainsi régresser la production de 30 à 40 % chaque année. Plusieurs projets sont donc en étude ou en cours de réalisation en vue de relancer durablement la production. Parmi eux, le projet de biofabrique. Initié en partenariat avec la coopération brésilienne, celui-ci pourra, grâce à une technologie nouvelle, décupler la production de plants ; mais aussi favoriser la création de 15 à 20 000 hectares de nouvelles plantations par an. De même, une convention avec le ministère des travaux publics a été remise au goût du jour pour la réhabilitation des linéaires et des itinéraires dans les trois régions que couvre la Sodecao. Parallèlement à ces initiatives gouvernementales, le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC), un regroupement des acteurs privés qui interviennent dans la filière, vient d’entreprendre une opération de formation des jeunes producteurs à la vitesse de 150 apprenants par an dès 2014.
La période de récolte, qui s’étend d’août à décembre est donc très attendue.
Laissez un commentaire